Vie d'un palace

Pendant la guerre, le Golf Hôtel est réquisitionné par les Allemands et devient l’hôpital complémentaire du Golf Hôtel.

Après le décès de Paul L’Hermite en 1943, Monsieur Jacques Percepied qui a épousé sa fille reprend les rênes de ce palace. A cette époque, l’hôtel n’ouvrait ses portes que de Noël à Pâques, le golf étant fermé pendant la saison estivale en raison du manque d’eau. Le Golf Hôtel était alimenté en eau grâce à une cuve située sous les charpentes qui faisaient office de château d’eau, qui elle était alimentée par une pompe située derrière le club house. Durant la nuit du 02 décembre 1959, suite à la rupture du barrage de Malpasset qui plongea la ville dans le noir obligea
M. Perpcepied aidé d’amis à actionner la pompe manuellement afin d’alimenter l’hôtel en eau. L’hôtel était chauffé au fioul - la chaufferie était située sous la cuisine, aujourd’hui transformée en cave) – on imagine la consommation de fioul pour chauffer l’hôtel dans son intégralité. Résolument tourné vers le golf et grâce à des installations haut de gamme, l’hôtel organise de nombreux congrès et séminaires. La salle de restaurant pouvait accueillir jusqu’à 400 convives en configuration banquet. L’entrée principale avait une configuration différente de celle d’aujourd’hui, un groom donnait accès à la réception. Les bâtiments B et C situé derrière le golf hôtel sont composés de 2 niveaux, le premier au rez de chaussée était utilisé en tant que garage pour les véhicules de la clientèle, on y trouvait même une station de lavage. Le premier étage de chacun des bâtiments servait de logement pour le personnel.

Le déjeuner du dimanche était très prisé des Raphaëlois qui pouvaient y croiser de nombreuses personnalités. Entre autres, Maurice Couve de Murville y déjeunait régulièrement le dimanche.

La taille du bâtiment et une activité importante nécessitait un personnel conséquent (cf. ci-dessous la composition du personnel hôtelier) Lors des diners, le service en salle était conduit par un personnel habillé en smoking et queue de pie. L’hôtel possédait un bus et son chauffeur afin d’accueillir la clientèle qui arrivait en nombre par le train. Un service d’étage important existait, chaque étage était doté d’un logement de fonction attribué à un valet et une femme de chambre. Un room service était assuré pour le service des petits déjeuners, notamment à l’aide d’un monte charge installé en caféterie. Dans les années 1950, de nombreuses transformations eurent lieu. La construction d’une piscine et d’une terrasse couverte afin d’offrir un service à l’extérieur, une salle de restaurant au rez de jardin fut également créée. Dans l’entre deux sols, une salle de projection remplaça la salle de ping-pong existante.

Puis, en 1955, des travaux de charpentes débutèrent, une malveillance provoque un incendie et ravagea le sixième étage.

Suite à cet incendie, 3 suites dotées d’un petit salon furent mise en service.

En 1978, l’hôtel cessa son activité hôtelière pour devenir une résidence. La réalisation des photographies de la plaquette de commercialisation furent confiées à Helmut Newton. Les travaux de transformation furent plus complexes que prévu, ce qui provoqua des retards de livraison conséquent ; les premiers appartements furent livrés en 1982.

En 1999, des travaux de ravalement permirent au bâtiment majestueux de retrouver une seconde jeunesse (cf. voir article de presse intitulé "La résidence du Golf garde son charme d'antan").

En guise de conclusion et de p’tit clin d’œil, je ne peux m’empêcher de penser qu’Uderzo, le célèbre dessinateur d’Astérix, s’est certainement inspiré de la résidence dans sa bande dessinée « Le Domaine des Dieux », rapprochement encore plus fragrant depuis les événements de l’hiver 2007.